Möbius : l'espion espionné

27 Février 2013


Aujourd'hui sort dans nos salles Möbius, d'Eric Rochant. Découvrez un thriller d’espionnage, mêlé au glamour de la principauté de Monaco sous l’emprise d’un homme d'affaires russe, incarné magistralement par Jean Dujardin, après un an d’absence. Malgré cette affiche alléchante, le film peine à capter le spectateur.


L’histoire porte sur Grégory Lioubov (Jean Dujardin), un officier des services secrets russes envoyé à Monaco afin de surveiller les agissements d’un puissant homme d’affaires (Tim Roth). Dans le cadre de cette mission, son équipe recrute Alice (Cécile de France), une surdouée de la finance. Soupçonnant une trahison, Grégory va rompre la règle d’or et entrer en contact avec Alice, son agent infiltré. Naît entre eux une passion impossible qui va inexorablement précipiter leur chute.

Möbius a permis le retour du cinéaste Eric Rochant, absent des écrans depuis la comédie L'Ecole pour tous, réalisée en 2006. Mais il s’agit également du premier film de Jean Dujardin en tant qu’oscarisé. Que dire réellement du film en toute simplicité ? C’est un film français. Par cette expression on comprend vite que ce film, qui a vocation à être un blockbuster, s’est arrêté aux simples intentions. Le film est très bien réalisé, les plans sont soignés et maîtrisés, mais l’intrigue ne décolle pas. Elle s’essouffle rapidement. On perd la trame du film, avec un Dujardin en espion espionné.

Eric Rochant a voulu se lancer dans un thriller d’espionnage mais il n’est pas allé au bout de ses intentions, mêlant intrigue amoureuse et complot d’espionnage. Ce film sera surement un succès de par son casting mais les spectateurs en sortiront déçus, car le fond n'est pas explicite et les scènes importantes restent très survolées.

Le film se repose en effet sur son casting remarquable. Jean Dujardin est au meilleur de sa forme dans ce rôle d’espion qu’il connaît bien grâce à OSS 117 (mais dans un autre registre). On peut le qualifier de Georges Clooney à la française. Il incarne toujours avec précision et intelligence son personnage ; mais il sait aussi s’effacer. Il est épaulé par une Cécile de France qui est une bonne surprise dans ce rôle qui lui colle à la peau, bien qu'elle soit à la limite de l’excès dans certaines scènes. Le second rôle masculin revient à l’extraordinaire Tim Roth qui réussit à incarner cet homme d’affaires russe sans difficulté. Il avait déjà rencontré l'univers de la finance dans le film Arbitrage (2012). Il est au sommet de sa carrière et restera surement longtemps sur nos écrans.

Pour les plus indécis, découvrez Week-end Royal avec Bill Murray en Franklin D. Roosevelt qui attend la visite du Roi Georges VI et Elizabeth, réalisé par Roger Michell, ou dans un autre genre, l'adaptation du best-seller de Margaret Stohl et Kami Garcia, Sublimes Créatures, réalisé par Richard Lagravenese.

Bonne séance !




Rédacteur (étudiant en licence de science politique). Jeune aspirant au développement du… En savoir plus sur cet auteur